Dans le cadre de la Semaine Européenne du Développement Durable j’ai eu l’opportunité d’étudier les impacts de nos choix alimentaires. Et les chiffres sont édifiants.
En effet, toutes les sources de protéines n’ont pas les mêmes empreintes, que ce soit au niveau du carbone, de l’eau et des terres utilisées. Le Commissariat Général au Développement Durable a publié sur son site cette fantastique infographie :

Comment lire ce tableau ? La production de 100 g de protéines de bœuf émet 50 kilos de CO2 équivalent, utilise 750 litres d’eau et mobilise 22 mètres carrés de terre. Pour comparer, la même quantité de protéines issues de soja ne rejette que 2 kilos de CO2, consomme 100 litres d’eau et n’occupe que 2 mètres carrés de surface.
Voici les chiffres, mis sous forme de graphique. Les échelles CO2 et terrains sont à gauche (en kg de CO2 eq et m² de terres), et celle pour l’eau à droite en litres.

Comme on peut le voir ci-dessus, la viande de boeuf est celle qui a les empreinte carbone et terres les plus importantes (et de loin), le riz est celui qui consomme le plus d’eau. A l’heure de l’emballement du changement climatique et des multiples sécheresses et autres catastrophes climatiques, ne faut-il pas agir aussi sur son alimentation et en limiter ses impacts ?
Le site du CGDD explique que les Français consomment en moyenne 85 kg de viande par an. Cela revient à plus de 230 g de viandes par jour ! Selon une autre source, en 2015, 41% des hommes et 26% des femmes mangeaient plus de 500 g de viandes rouges par semaine. 70% des hommes et 57% des femmes mangeaient plus de 150g de charcuterie par semaine. Ces chiffres ont 10 ans et je serai très intéressé par connaitre les proportions actuelles.
Dans tous les cas, je trouve çà énorme. Alors qu’on le sait maintenant que la consommation de viande rouge et de charcuterie joue un rôle dans le développement de cancers, qu’on sait que la viande de bœuf participe de façon disproportionnée à l’emballement du changement climatique… Qu’attend t’on pour agir ?
L’impératif de l’action est d’autant plus fort que manger moins de viande ne reviendrait qu’à revenir à ce qui se faisait avant dans notre pays. Selon un document du Ministère de la Santé, “En France, entre 1950 et 1990, la consommation de viande (toutes viandes confondues) a progressé continuellement passant de 44 kg/an à 91 kg/an/habitant pour fléchir ensuite aux environs de 85 kg/an/habitant en 1996.”
A titre personnel, je mange entre 80 et 120 g de viande par jour, soit entre un tiers et la moitié de la consommation moyenne française depuis déjà longtemps et j’applique ces idées :
1. Ne manger de la viande qu’à un seul repas par jour (généralement le midi ) ;
2. Diminuer progressivement la taille de la portion (et augmenter celle des légumes pour compenser) ;
3. Remplacer par des légumineuses ou alternatives (“faux” steaks, nuggets, etc…) variées.
Je précise que je ne souffre d’aucune carence. Et que je fais pas mal de sport et me déplace énormément à pied.
A l’heure où le prix de la viande augmente toujours – selon l’Insee, +20% en 5 ans pour le boeuf – j’imagine que beaucoup d’entre nous ont déjà commencé à consommer moins de viandes. C’est tant mieux. Et pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait, ne vaut-il mieux pas anticiper le changement que de le subir ?
Manger moins de viande, c’est bon pour sa santé, son portefeuille et notre planète !
Photo : Brooke Lark sur Unsplash.


